Numéro 1/2 - 2010
ISSN : 0752-5656
Des traces discrètes d’occupations paléolithiques et mésolithiques dans le marais de Warluis (Oise) : les sites VI et IX.
(221 pages)
Sommaire :
- Thierry Ducrocq : Des traces discrètes d’occupations paléolithiques et mésolithiques dans le marais de Warluis (Oise) : les sites VI et IX.
- François Malrain, Sylvain BAUVAIS, Bénédicte HENON, Vincent LEGROS, Marion SAUREL & Véronique PISSOT avec les contributions de Muriel BOULEN & Kai FECHNER Le site artisanal de La Tène finale et du gallo-romain de Ronchères (Aisne) "Le Bois de la Forge" .
- Patrice Bertin, Richard DELAGE, avec la collaboration de Louis HUGONNIER & Vincent LEGROS : Le mobilier d’une structure gallo-romaine du site rural de la "Rue des érables" à Crépy-en-Valois (Oise).
- Christophe Hosdez, Cyrille Chaidron & Alexia Morel : Nouvelles données archéologiques sur la ville de Saint-Quentin : le diagnostic de la Rue émile Zola.
- Thierry Galmiche, Gilles Desplanque, Amélie Corsiez & Gaëtan Jouanin : L’habitat rural mérovingien de Fresnoy-le-Grand (Aisne) "Les Champs à grès".
Résumés :
Des traces discrètes d’occupations paléolithiques et mésolithiques dans le marais de Warluis (Oise) : les sites VI et IX.
Warluis VI et IX font partie d’un ensemble de gisements fouillés dans la plaine alluviale du Thérain, un affluent de l’Oise.
Les vestiges proviennent d’un limon fluviatile intercalé entre la nappe de graviers et une tourbe boréale. Sa partie inférieure est attribuée à l’oscillation climatique de l’Allerød et sa partie supérieure est datée du Préboréal et du début du Boréal. Des reliques de niveaux en place du Paléolithique à Federmesser s’inscrivent dans le limon inférieur alors que le Mésolithique est dispersé dans le limon supérieur.
Les sites VI et IX se singularisent par des concentrations de vestiges peu étendues témoignant d’activités restreintes. Une zone d’acquisition de matière première (VIb), un ensemble seulement composé d’outils (IXc) et une structure de combustion, associée à une fosse dendrogénétique (IXb), sont attribués au Paléolithique final. Deux corpus limités à des fractions de plein débitage lithique sont mésolithiques (VIa et IXb).
Ce sont, peut-être, des traces de haltes éphémères liées à un site résidentiel éloigné de quelques kilomètres. Il peut aussi s’agir de témoignages d’activités ponctuelles pratiquées à une centaine de mètres des principales unités.
Le site artisanal de La Tène finale et du gallo-romain de Ronchères (Aisne) "Le Bois de la Forge" .
Les aménagements réalisés lors de la mise en place du site de Ronchères sont remarquables. Un fossé large et profond délimite un habitat de presque 1 hectare dans un environnement où alternent forêts et cultures. Comme en témoignent de nombreux indices, le plan et la disposition des bâtiments étaient pensés avant la construction. La présence d’un atelier de forge dont la production n’est pas autarcique implique une fonction économique importante. La qualité des services céramiques, les amphores, et un mors de cheval ne démentent pas la prospérité dont bénéficient les habitants. Bien que remodelé à la période gallo-romaine le site n’apparait plus alors d’un statut élevé et périclite lentement pour s’éteindre dans le courant du IIe siècle de notre ère.
Le mobilier d’une structure gallo-romaine du site rural de la "Rue des érables" à Crépy-en-Valois (Oise).
La réalisation d’un diagnostic à Crépy-en-Valois (Oise) en avril 2008 a permis de mettre au jour une structure semi-excavée. L’analyse du mobilier céramique permet de dater son comblement dans la première moitié du IIIe siècle de notre ère.
Nouvelles données archéologiques sur la ville de Saint-Quentin : le diagnostic de la Rue émile Zola.
La fouille à l’intérieur d’un îlot, situé dans le centre des villes antique et médiévale de Saint-Quentin, a permis la mise au jour d’une voie avec ses portiques et caniveaux ainsi qu’une partie des maisons qui la bordent.
Nous avons observé l’évolution de la voie, depuis sa création jusqu’à son abandon au cours du IIIe siècle. Des caniveaux situés de part et d’autre de la chaussée possèdent un aménagement avec coffrage de bois. Les trottoirs placés de chaque côté de la voie étaient protégés par un portique. Les habitations sont abandonnées au cours de la deuxième moitié du IIIe siècle.
D’après les observations effectuées sur le terrain, des vestiges de la voie et des bâtiments antiques devaient rester visibles, les bâtiments médiévaux semblent reprendre l’emplacement des habitations antiques.
La fouille de trois structures antiques a livré du mobilier daté permettant une étude céramique. L’étude a pour vocation à mettre les premiers jalons pour la définition des horizons antiques de la ville de Saint-Quentin. Une étude des objets métalliques découverts sur la voie et dans les structures antiques a également été réalisée.
L’habitat rural mérovingien de Fresnoy-le-Grand (Aisne) "Les Champs à grès".
Deux occupations distinctes ont été mises en évidence sur le site des "Champs à Grès" à Fresnoy-le-Grand (Aisne). La première, du IIIe siècle après J.-C., correspond à la périphérie d’une exploitation agricole. Les vestiges étudiés consistent en des fossés parcellaires, des foyers, quelques fosses et un cellier. Des sépultures à crémation et une tombe à inhumation ont également été mises au jour. La présence de deux tombes du Ier siècle après J.-C. permet peut-être d’envisager une occupation précoce du secteur.
Des vestiges de l’époque mérovingienne ont aussi été trouvés. Ils appartiennent à une unité agricole dont la durée de vie s’étend de la seconde moitié du VIe siècle au milieu du siècle suivant, voire au début du VIIIe siècle. Huit cabanes et un bâtiment excavé de plus grande taille ont été découverts. La présence d’un bâtiment sur poteaux en bordure méridionale du site est possible. Au vu de la faible superficie étudiée, l’existence d’un ou plusieurs autres noyaux agricoles situés en dehors de l’emprise de fouille n’est pas exclue. Un hiatus a été mis en évidence entre le IIIe et la seconde moitié du VIe siècle. L’implantation mérovingienne apparaît ainsi comme la réoccupation d’un site abandonné depuis le IIIe siècle. Cette tendance s’explique, peut-être, par une remise en valeur de terres anciennement exploitées.
AUTEURS
BAUVAIS Sylvain (2010) voir MALRAIN François
BERTIN Patrice, DELAGE Richard, HUGONNIER Louis & LEGROS Vincent (2010) – Le mobilier d’une structure gallo-romaine du site rural de la « rue des Erables » à Crépy-en-Valois( Oise), RAP, 2010, 1-2, p. 167-174.
BOULEN Muriel (2010) voir MALRAIN François
CHAIDRON Cyrille (2010) voir HOSDEZ Christophe
CORSIEZ Amélie (2010) voir GALMICHE Thierry
DELAGE Richard (2010) voir (2010) voir BERTIN Patrice
DESPLANQUES Gilles (2010) voir GALMICHE Thierry
DUCROCQ Thierry (2010) – Des traces discrètes d’occupations paléolithiques et mésolithiques dans le marais de Warluis (Oise) : les sites VI et IX, RAP 2010, 1-2, p. 5-40
FECHNER Kai (2010) voir MALRAIN François
GALMICHE Thierry, DESPLANQUES Gilles, CORSIEZ Amélie & JOUANIN Gaëtan (2010) – L’habitat rural mrovingien de Fresnoy-le-Grand (Aisne) « Les Champs à grès », RAP 2010, 1-2, p. 195-221
HENON Bénédicte (2010) voir MALRAIN François
HOSDEZ Christophe, CHAIDRON Cyrille & MOREL Alexia (201) – Nouvelles données archéologiques sur la ville de Saint-Quentin : le diagnostic de la rue Emile Zola, RAP 2010, 1-2, p. 175-194
HUGONNIER Louis (2010) voir BERTIN Patrice
JOUANIN Gaëtan (02010) voir GALMICHE Thierry
LEGROS Vincent (2010) voir MALRAIN François, BERTIN Patrice
MALRAIN François & al.– Le site artisanal de La Tène finale et du gallo-romain de Ronchères (Aisne) « Le Bois de la Forge ». RAP 2010, p. 41-165
MOREL Alexia (2010) HOSDEZ Christophe
PISSOT Véronique (2010) voir MALRAIN François
SAUREL Marion (2010) voir MALRAIN François