• Épuisé
Numéro 7 - 1988
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  • Numéro 7 - 1988

Numéro 7 - 1988

19,50 €
TTC

ISSN : 1272-6117

Jean-Pierre FAGNART : Les industries lithiques du Paléolithique supérieur dans le Nord de la France.

Quantité
Épuisé

(154 pages)

Sommaire :

- Alain TUFFREAU : Préface
- Le cadre géographique ; le cadre stratigraphique ; historique des recherches sur le Paléolithique supérieur régional.
- Le Paléolithique supérieur initial. État de la question avant 1980 ; L'Aurignacien ; le Périgordien supérieur ; Gisements du Paléolithique supérieur dont l'attribution culturelle est incertaine ; Le problème du Solutréen dans la vallée de la Somme.
- Le gisement “Levert” à Hallines ; les grottes de “La Vallée Heureuse” à Rinxent ; le hameau d'Étouvie à Amiens ; le gisement de Dreuil-les-Amiens ; La gravière “Merque” à Longpré-les-Corps-Saints ; “Le Bois d'Holnon” à Attily ; les carrières Bultel et Tellier à Saint-Acheul ; “Les Plats Monts” à Ecourt-Saint-Quentin ; Le gisement de Hamel ; Le gisement de Férin ; Le gisement du “Bois du Brûle” à Ercheu ; Le gisement de “La Plaisance” à Belloy-sur-Somme ; “Le Bois Défriché” à Villers-Tournelle ; Le gisement du “Marais” à Flixecourt.
- Synthèse des données ; bibliographie ; inventaires typologiques ; index des gisements cités.

 

Résumés :

 

Les industries lithiques du Paléolithique supérieur dans le Nord de la France

 

Par Jean-Pierre FAGNART

 

 

La région loessique du Nord de la France, cadre de cette étude, appartient à l'extrémité de la grande plaine de l'Europe du Nord.

Les industries lithiques, étudiées dans ce volume, proviennent en grande partie de fouilles récentes que l'auteur a dirigées personnellement.

Sauf rares exceptions, l'habitat du Paléolithique supérieur est toujours de plein air. Il est établi dans le fond ou sur les versants des principales vallées ainsi que sur les buttes tertiaires.

La position septentrionale de la région et la présence d'industries originales a rendu souvent difficile l'assimilation aux subdivisions classiques du Paléolithique supérieur. La démarche initiale a donc été l'identification et la reconnaissance des groupes culturels qui ont été replacés dans le contexte plus vaste du Paléolithique supérieur du Nord-Ouest de l'Europe.

L'occupation humaine de la région, en relation avec l'évolution climatique, est fondamentalement discontinue. Les industries du Paléolithique supérieur ancien (Aurignacien, Périgordien supérieur) sont rares et appartiennent dans tous les cas à de petits gisements qui évoquent des occupations très brèves dans le temps.

Après le maximum de froid du Weichselien supérieur, la réoccupation de la région, ainsi que de la grande plaine européenne, s'effectue à partir du Tardiglaciaire, vers 13000 BP, durant l'oscillation de Bölling.

Seul, le gisement magdalénien d'Hallines, daté de 16 000 BP, montre une occupation humaine plus précoce de la région. Le Magdalénien final ne semble pas attesté pour l'instant dans le Nord de la France et les faibles traces d'industries rencontrées semblent plutôt attribuables au technocomplexe à pointes à cran qui regroupe le Creswellien et le Hambourgien.

L'oscillation d'Alleröd voit le grand développement des groupes à Federmesser qui présentent, dans le Nord de la France, une assez grande variabilité sur le plan typologique et statistique. D'une manière générale l'espace est plus largement investi.

A l'extrême fin du Paléolithique supérieur (Dryas III ?), des industries originales, caractérisées par l'abondance de pointes à dos rectiligne avec ou sans base tronquée, succèdent aux groupes à Federmesser.

La séquence Paléolithique supérieur dans le Nord de la France se termine, vers 10000 BP, avec des industries caractérisées principalement par la production de grandes lames et la présence d'éclats et lames mâchurés qui constituent toujours une grande part de l'outillage. Cette tradition est particulièrement bien représentée dans le niveau supérieur du gisement de Belloy-sur-Somme.

Dans la mesure de la documentation disponible, des informations sur l'environnement, l'habitat, le mode de vie et les activités de l'Homo sapiens sapiens ont été développées. Des études, actuellement en cours, faisant appel à de nombreuses collaborations (remontages, études tracéologiques et technologiques, étude de la répartition spatiale des vestiges, etc...) complèteront ultérieurement le présent acquis.

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