Les fortifications de l’âge du Fer en dacie (Roumanie) : l’apport de la photo-interprétation

L'exposé nous donne l'état de la recherche en Roumanie avant l'effondrement du bloc soviétique dont ce pays faisait partie. La Roumanie avait donné à l'archéologie aérienne un grand maître en la personne de D Adamesteanu (Italie). La plupart des photos aériennes sont prises verticalement mais, à partir de 1979, un certain nombre de missions ont été doublées par des prises de vues obliques. Les recherches ont d'abord porté sur les centres de colonisation grecque pour s'étendre ensuite aux sites préhistoriques et médiévaux.

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La digitalisation

Le cliché aérien sera digitalisé (numérisé) et subira différents traitements dans le but d'améliorer sa lisibilité. Nous distinguons le traitement monochrome du traitement couleur d'un cliché. Lors du traitement monochrome, l'image sera présentée sous une autre forme qu'un affichage ordinaire afin de mettre en évidence ses propriétés. Un histogramme fournira la fréquence d'apparition de chaque niveau de gris de l'image. Cette distribution des niveaux de gris sera utile pour modifier la dynamique des clichés en permettant de retrouver les bornes de répartition de ces niveaux. La modification d'un pixel en fonction de son environnement (lissage) et l'emploi d'un opérateur arithmétique augmenteront le contraste d'un cliché peu vigoureux. Le traitement informatique d'une photo couleur fera appel à une technique toute différente : création d'une palette de teintes puis cyclage de ces couleurs.

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Restitution analytique informatisée des photographies obliques. Implantation topométrique des structures sur le terrain

L'exploitation des photographies aériennes obliques consiste à réaliser une représentation planimétrique des structures archéologiques révélées par les clichés. Un système informatisé permet de redresser avec exactitude et rapidité l'image en perspective du terrain. Le logiciel conçu et réalisé par Stéphane Laisné en langage Pascal et Basic s'appuie sur une recherche mathématique inédite. Cette technique s'applique aussi bien à la prospection archéologique aérienne qu'aux relevés photogrammétriques de façades de monuments ou de détails de structures de détail de site décapé. Les résultats numériques obtenus sont utilisés pour la confection d'un plan et donne la possibilité, dans le cadre de la prospection, d'une implantation topométrique des structures sur le terrain avant décapage. La précision des points restitués dépend essentiellement de l'échelle de la photo, de sa netteté, de la topographie du lieu et des données topométriques. Cet exposé est illustré par deux exemples concrets, distincts.

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Application de la thermographie aéroportée à la prospection archéologique

Grâce à l'utilisation d'un radiomètre ARlES (mis au point en 1975 au LMD- CNRS) il nous a été possible d'acquérir numériquement des images à la fois dans le canal thermique (10,5-12,5 1/1m) dans le spectre visible et dans le proche IR (0,5-1,1/1 m). Les expériences de ces dernières années ont montré tout l'intérêt de ces données en prospection archéologique régionale tant pour la détection des vestiges enfouis que pour la reconnaissance des micro-reliefs révélateurs de structures significatives de l'histoire du paysage. Un nouvel ensemble logiciel a été développé en 1991 au Centre de Recherches géophysiques de Garchy pour transférer l'information graphique sur un PC, la visualiser et la traiter de façon interactive sur un écran graphique. Cet ensemble est portable. Les informations sont stockées sur bandes magnétiques et disques optiques. Des sorties graphiques en couleurs sont effectuées après avoir choisi des palettes de couleur et les traitements numériques sur l'image (corrections géométriques visant à éliminer l'effet du roulis et du tangage, anamorphose, augmentation de contraste, sélection de classes). Cet ensemble a été développé afin de pouvoir éditer les résultats quelques heures après le vol même. L'information apportée par l'utilisation conjointe des canaux visibles et thermiques est importante comme le montreront les exemples des prospections effectuées en Beauce. Le choix de la période de vol est tout aussi important et résulte d'un suivi, pendant plusieurs semaines avant le vol prévu, du flux thermique dans le sol, à partir d'un réseau de stations météorologiques existantes.

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Archéologie aérienne de la Loire au Rhin : du « dossier d’objectif » au plan de synthèse

Il est rare que la photographie aérienne révèle d'emblée l'intégralité d'un site archéologique. Lorsqu'il s'agit d'habitats gallo-romains couvrant de grandes surfaces, les paramètres de détection sont si complexes qu'ils exigent une recherche prolongée, accumulant pendant un grand nombre d'années des indices souvent fragmentaires. Les « dossiers d'objectif » constitués à Dijon depuis 1959 associent photographies à basse altitude et couvertures verticales stéréoscopiques réalisées au cours de reconnaissances à vue. Leur analyse permet de composer une image de synthèse sur deux types d'habitat : la grande villa gallo-romaine dans son cadre rural (voies, sols, parcellaire...) ; l'agglomération gallo-romaine dite « secondaire », dont l'étude en cours, pour la Côte-d'Or, fait ressortir la diversité (vicus routier ou carrefour comme Beneuvre, emporium portuaire comme Lux, agglomération de type oppidum comme Alésia et Vertault, agglomératton extensive de plaine comme Mâlain).

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Archéologie aérienne en Brie (France)

Présentation de sept années de prospection aérienne en Brie, région à vocation agricole menacée par l'urbanisation de l'Est parisien (Eurodisneyland, interconnexion des TGV, villes nouvelles, sablières, etc). Bien que la présence des deux aéroports internationaux de Roissy-Charles de Gaulle et Orly limite la recherche aérienne, les résultats sont satisfaisants et toutes les périodes sont représentées depuis le Néolithique jusqu'à l'époque moderne, même si on note une faiblesse dans la détection des sites gallo-romains.

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Survols de structures funéraires et religieuses de l’âge du Bronze aux sanctuaires gallo-romains en Champagne (France)

La documentation aérienne à disposition actuellement pour la Champagne permet de mettre en valeur quelques aspects de son potentiel archéologique. Cette région, connue pour la dense occupation du début de l'époque gauloise et ses tombes à char, a révélé d'avion de nombreux sites, parfois assez extraordinaires, de la Protohistoire à la période médiévale. Ne seront traités ici que quelques sites, n'ayant pas tous un caractère remarquable, qui permettent de développer et de conforter quelques idées émises récemment (LAMBOT 1991, 1993b, 1996, 1997) et de suggérer des hypothèses nouvelles concernant des structures à caractère religieux. Les grands enclos allongés de l'âge du Bronze final et les sanctuaires de la fin de l'époque gauloise, généralement romanisés, seront au centre de cette contribution. C'est aussi l'occasion de présenter des documents inédits.

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Archéologie aérienne dans l’Eure (France)

Commencée en 1976 par Ph. Bechelen, la prospection aérienne dans le département de l'Eure (France) est assurée actuellement par V et J.-N. Le Borgne et G. Dumondelle (pour la moitié ouest) et par P. Eudier et A. Étienne (pour la moitié est), dans le cadre de l'association Archéo 27 (du numéro d'ordre du département). Un travail de contrôle systématique est fait pour chaque site repéré (cadastres moderne et ancien, vérification au sol, publications anciennes...). Plusieurs centaines de sites ont été déclarées, révélant d'importantes différences en fonction du couvert végétal : prospection souvent stérile dans le bocage, contrairement à la richesse des plateaux et de certaines vallées. On note aussi des disparités dans la nature des sites observés en fonction de la zone prospectée : rareté des structures fossoyées dans le secteur au nord de la Seine. Une première étude typologique des enclos repérés sur un quart du département, s'inspirant des travaux de R. Whimster et de ceux de L. Langouet et M.- Y. Daire, a été effectuée. Concernant le bâti gallo-romain, malgré des acquis certains sur le département, une étude d'ensemble est, pour le moment, prématurée ; seul le site du « Vieil-Évreux » fait actuellement l'objet d'une synthèse cartographique. Au sujet des périodes médiévales et post-médiévales, la prospection aérienne permet d'apporter des précisions sur des sites connus et d'en révéler de nouveaux.

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Archéologie aérienne dans le bassin oriental de la Vilaine (France)

La prospection aérienne de la zone comprise entre la Vilaine, la Mayenne et la Loire a débuté en 1987 dans le cadre d'un programme de prospection-inventaire et s'est poursuivie depuis par l'alimentation de la carte archéologique, opération subventionnée par le Ministère de la Culture et les Conseils généraux d'Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Mayenne. Grâce à la sécheresse qui a sévi depuis 1989, nous avons recensé plusieurs centaines de sites archéologiques inédits, essentiellement dans les vallées de la Seiche et de l'Oudon. Par la variété des structures à fossés comblés qui composent l'essentiel 
des découvertes (habitats, nécropoles, chemins ou parcellaires), les témoins de l'occupation humaine de cette partie orientale de l'Armorique s'inscrivent dans le cadre de l'histoire de l'Europe du Nord-Ouest. Son originalité réside dans un aspect morphologique des structures : celui de l'omniprésence de l'enclos quadrangulaire proche du carré, à large fossé, en fonction duquel s'organise un réseau fossoyé complexe et qui semblerait matérialiser la premicre occupation du site.

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Recherches aériennes autour de la légendaire forêt de Brocéliande (France)

Les recherches aériennes menées depuis 1986 en Bretagne intérieure, dans le cadre d'un programme de prospection-inventaire, ont renouvelé nos connaissances sur le peuplement de cette partie de l'Armorique longtemps considérée comme un désert archéologique. L'élaboration progressive d'une méthode adaptée aux systèmes de cultures et privilégiant actuellement les survols estivaux a permis la constitution d'un important fonds documentaire. Les premières réflexions méthodologiques montrent l'influence des paysages agraires, des façons culturales et des conditions géopédologiques sur l'acquisition des résultats. Les découvertes les plus significatives concernent les époques pré-romaine et gallo-romaine pour lesquelles l'enclos semble constituer un mode d'occupation généralisée des terroirs. Les prospections ont également livré, notamment en paysages remembrés, de nombreuscs formes agraires fossiles souvent reliées aux enclos d'habitats. De nouvelles directions de recherches ont récemment été explorées comme l'inventaire des mottes castrales ainsi que le repérage de traces d'activités minières et métallurgiques en forêt de Brocéliande. Par ailleurs, le traitement de nombreuses données accumulées lors des dernières années de sécheresse a donné naissance aux premiers éléments d'un atlas d'archéologie aérienne.

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Archéologie en Touraine (France)

La prospection thématique nécessitant des possibilités dépassant généralement le prospecteur moyen, on doit donc se contenter de traiter les urgences : études d'impact pour les grands travaux, sites en cours de modification (remembrement, déforestation), découvertes archéologiques au sol fortuites ou en cours d'étude par une équipe autorisée. C'est ainsi qu'en Touraine nous avons pu, depuis bien des années, traiter des sujets aussi divers que les projets de tracés autoroutiers ou du TGV ; recherches d'aboutissements d'aqueducs, photographies d'enceintes, vol autorisé à basse altitude sur la ville de Tours avec prises de vues pour les services de l'Inventaire, etc. Nous avons ainsi été amenés à découvrir des sites aussi divers que la cadastration d'un village de potiers gallo-romains à Mougon, les thermes où aboutissait l'aqueduc de Luynes, une enceinte circulaire médiévale au Grand Moléon, la voie romaine Tours-Chinon dans les landes défrichées, une villa en bordure du tracé du TGV et un important sanctuaire au milieu du fuseau de l'autoroute Alençon-Tours. Notons, enfin, que la présentation de l'ensemble de ces résultats, hétéroclites, mais cependant précieux pour la connaissance et la sauvegarde du patrimoine départemental, ne pouvait refléter qu'imparfaitement l'ensemble des travaux de prospection aérienne en Touraine.

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Mémoires de la terre Tourangelle (France)


Depuis une dizaine d'années, près de 500 sites de chronologie et de morphologie diverses ont été découverts dans la partie sud de la Touraine. Les survols ont d'abord été axés sur le long des cours d'eau et des voies anciennes pour, peu à peu, s'étendre aux plateaux. Pour la Préhistoire, plusieurs camps ont été enregistrés. En ce qui concerne la Protohistoire, les révélations sont riches d'enseignements : du cercle isolé au gigantesque complexe d'Antran (qui s'étend sur 1,500 km), nous avons toute la gamme des sites. L'apport déterminant pour la période gallo-romaine consiste en la découverte de nombreuses villae. Là 
encore, il ne semble pas qu'il y ait une homogénéité de plans : quelques grands ensembles (Pouzay, Marcilly, Sazilly, Dangé) et, surtout, une foule de petits établissements. Une autre constatation est la découverte de nombreux sanctuaires (fana) inconnus jusqu'alors dans la région. Des compléments importants pour l'époque médiévale sont à signaler autour de l'abbaye de Noyers.

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Archéologie aérienne du bocage vendéen (France). Etat des recherches


Deux années consécutives de sécheresse (1989 et 1990) ont permis une avancée exceptionnelle de nos connaissances, justifiant une première synthèse sur l'occupation du bocage vendéen. Cette communication reprend les données principales qui seront développées dans une monographie relative au milieu prospecté, aux méthodes employées, aux types de structures présentés, à leur répartition géographique. Quelques sites remarquables sont présentés et la question des particularismes « locaux » envisagée. En conclusion, nous donnons des éléments de réflexion sur les facteurs de « sélection » qui affectent la matérialisation ou le repérage des structures archéologiques et conditionnent, en partie, la vision que nous pouvons avoir du passé de la région.

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L’apport de la prospection archéologique aérienne à la connaissance du rivage antique du golfe des Pictons (France)

La recherche archéologique autour du golfe des Pictons, actuel Marais poitevin, dans le Centre-Ouest de la France, se heurte systématiquement au problème des lignes de rivage dont les fluctuations sont difficiles à cerner en raison des nombreux paramètres à considérer : hydrologique, géologique, humain entre autres. En effet, le golfe des Pictons, longtemps ouvert sur l'océan Atlantique, a subi à la fois les assauts des plus hautes mers mais aussi un important colmatage par l'apport de sédiments fluviaux, notamment ceux de la Sevre niortaise. Enfin, de part et d'autre de ce vaste synclinorium, tant en Charente-Maritime qu'en vendée et en Deux-Sèvres, des phénomènes géologiques ont modifié sensiblement le paysage. De 
nombreux travaux, anciens et récents, indiquent un rivage approximatif pour les diverses époques. La photographie aérienne, par le biais des sites archéologiques repérés, permet d'infléchir ou de confirmer certaines hypothèses. Depuis une vingtaine d'années, Maurice Marsac avait photographié des sites essentiels concernant ce sujet tant pour les périodes néolithique, gallo-romaine que médiévale. Notre communication, établie à partir de ce fond documentaire, s'efforce de définir ponctuellement le rivage aussi précisément que possible en s'appuyant sur des sites essentiels bien datés, et esquisse une carte générale. Pour les diverses périodes, les photographies aériennes de Maurice Marsac ont révélé un grand nombre de sites qui s'appuient aujourd'hui sur des vallées sèches dont certaines sont encore inondées l'hiver. La succession des prospections hivernales et estivales permet de confronter les données et de mieux comprendre cet espace naturel particulier. L'étude de cette géographie antique apparaît être essentielle pour l'avenir de certaines recherches, notamment sur l'homme et son milieu, l'économie régionale aux diverses périodes, les moyens de communication.

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Archéologie aérienne et habitats préhistoriques en Languedoc occidental (France)

La restructuration du vignoble languedocien se marque depuis une vingtaine d'années par une intensification des arrachages et replantations qui ont occasionné des labours profonds ou des cultures intermédiaires en céréales. La surveillance de ces travaux agricoles a permis de recenser dans le bassin de l'Aude de multiples indices archéologiques dont une quinzaine se rapporte au Néolithique. Ces gisements ont parfois fait l'objet de mesures de protection ou de fouilles de contrôle dans le cadre d'un programme de recherche sur les premières sociétés rurales de cette région. Les recherches ont révélé plusieurs éperons barrés par des fossés interrompus (Auriac, Les Plots, Cavanac, Poste-Vieille) qui se rapportent au Néolithique moyen ; quelques camps à fossés multiples, comme ceux de Rocreuse et de Saint-Antoine appartiennent au Néolithique récent ; on connaît aussi de grandes enceintes circulaires simples (La Serre, Roc-d'en-Gabit, Rivoire) ou double (Carsac) dont deux ont livré des éléments du Néolithique final-Chalcolithique. Outre ces grands aménagements, la surveillance aérienne a permis de détecter des structures plus réduites comme des fosses ou des silos parfois en groupes importants ainsi qu'une habitation rectangulaire encore mal datée.

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Le Néolithique de la vallée de l’Yonne (France) à travers la prospection aérienne

Les prospections pratiquées depuis près d'un demi-siècle sur la vallée de l'Yonne, ont permis de reconnaître de très nombreuses structures organisées : 11 villages regroupant 42 maisons, 30 enceintes diverses, 7 minières et 6 nécropoles du type de « Passy ». Ces ensembles, pratiquement tous implantés en fond de vallée, sont intégrés au sein de micro-aires caractéristiques, déterminées principalement par la topographie, en relation directe avec l'hydrographie (rebords de plateaux, confluences, gués, etc). Elles déterminent, à la limite, une répartition spatiale proche de certaines divisions « administratives » plus récentes. Si l'implantation des villages danubiens permet de mieux appréhender l'occupation territoriale au Néolithique ancien, la typologie des enceintes, la répartition des minières et des structures du type de « Passy », apportent des informations plus novatrices sur certaines formes d'économie de production et sur la hiérarchisation du tissu social au Néolithique moyen. Grâce à la multiplication de ces observations, le bassin de l'Yonne devient une région pilote pour la compréhension de l'investissement d'un territoire par des groupes culturels successifs.

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Les recherches aériennes dans la « Plaine de Caen ». Une contribution à l’étude des âges des Métaux en Basse-Normandie (France)

La prospection aérienne a révélé dans la plaine de Caen un nombre assez considérable d'enclos fossoyés attribuables aux communautés protohistoriques. Ce mode (phénomène) d'occupation est donc aujourd'hui confirmé avec la même vigueur que dans les autres régions du Nord de la France. Les documents photographiques constituent ainsi des sources de première main pour l'étude des territoires pré-romains. L'approche de l'occupation du bassin aval de la Seulles est menée à deux échelles. La première intéresse l'ensemble de l'espace géographique retenu couvrant trente-trois communes. Toutes les structures archéologiques identifiées sur les documents photographiques (enclos fossoyés, fosses, substructions gal!o-romaines) sont confrontées au cadastre recouvrant du XIXe siècle. Le fond cartographique, basé sur le réseau hydrographique de I'IGN, permet ainsi de compiler les établissements protohistoriques et gal!o-romains dans le cadre d'un réseau de communications antérieur au remembrement. Les agronymes, enfin, critiqués notamment par l'accès à quelques sources manuscrites médiévales et modernes, sont restitués dans un espace archéologiquc sur le terrain. Une commune, au coeur du bassin, est choisie pour être le siège d'explorations diverses. Plusieurs systèmes d'enclos, représentatifs des découvertes dans la plaine de Caen, semblent occuper le terroir de façon organique. Des sondages leur sont appliqués afin de proposer une typo-chronologie. Une prospection au sol systématique précise l'environnement archéologique. La synthèse des résultats suscite en conclusion des schémas d'occupation rurale.

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Les enclos protohistoriques et gallo-romains du Nord de la Bretagne (France)

Après vingt ans de prospection aérienne, une analyse typologique de 379 enclos a été réalisée sur un échantillonnage disponible à la fin de 1989 dans le Nord de la Haute-Bretagne. Une première distinction apparaît entre les enclos à fossés paracurvilignes (y compris les plans courbes) et les enclos à fossés linéaires, les seconds ayant souvent un tracé orthogonal. Pour les enclos paracurvilignes (EC), la classification de Whimster a été légèrement modifiée, avec des types plus adaptés à cette région. On peut noter la prédominance des enclos à simple fossé, d'une part, et celle des enclos quadirilatéraux, d'autre part. En ce qui concerne les dimensions, les surfaces encloses dominantes sont comprises entre 1 000 et 5 000 m2. Une analyse des cartes de répartition pour les principaux types montre des différences. L'étude des longueurs et des largeurs des enclos rectangulaires (EL) met en évidence deux groupes principaux. La répartition régionale de ces enclos est plus étendue que celle des enclos EC. Sur de nombreux sites, on remarque des associations d'enclos de types EC et EL, simplement adjacents ou superposés. Ces observations montrent une continuité d'établissements sur le même lieu, avec plusieurs phases d'aménagement. Les fossés concentriques multiples peuvent également correspondre à différentes phases d'aménagement. L'association d'enclos avec des mobiliers gallo-romains est également analysée.

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Les enclos quadrangulaires du Dunois (France)

Les ensembles fossoyés découverts lors des prospections aériennes sont nombreux. Malheureusement, ces structures sont difficilement datables en raison de l'absence de mobilier trouvé au sol. Seules, des études typologiques peuvent être entreprises sur ces structures. Actuellement, quelques-unes sont bien connues telles les enceintes médiévales (maisons fortes, mottes… avec leurs réseaux de dépendances) ou néolithiques (assez rares) alors que les fermes indigènes telles que les définit Roger Agache sont rares, voire inexistantes. Mais la grande majorité d'entre elles ne s'apparente à aucune forme connue (fouillée ou non).

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Parcellaires fossiles dans la vallée du Nohain au nord-ouest du département de la Nièvre (France)

Les prospections aériennes effectuées en automne, en hiver ou, éventuellement, en début de printemps sur des sols labourés et préparés, voire fraîchement emblavés, ont montré la présence de nombreux systèmes de parcellaires fossiles cohérents sur des surfaces de 5 à 200 ha dans la zone médiane de la vallée du Nohain (affluent de la Loire) et de ses affluents, encore actifs ou non. En périphérie de cette vallée, on ne retrouve pas ce type de découpage du terroir, sauf dans la partie sud-ouest à Saint-Martin-sur-Nohain et dans l'Est de la commune de Tracy-sur-Loire. Ces systèmes d'orientation discordante entre eux sont juxtaposés et ne se superposent que très rarement. Des structures archéologiques ont, par ailleurs, été repérées dans cette même zone. Pour l'instant, aucune relation n'a pu être établie entre les enceintes quadrangulaires protohistoriques ou les établissements ruraux gallo-romains, d'une part, et un ou plusieurs de ces réseaux de parcellaires, d'autre part. Il est donc difficile d'élaborer une hypothèse de datation de ces systèmes ; l'exploration de leurs fossés-limites, en vue d’y découvrir des indices de datation, risque d'être fastidieuse et pas nécessairement productive.

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Etude comparative des théâtres ruraux gallo-romains de l’Oise (France)


On ne connaît pas les théâtres urbains d'Amiens, Beauvais, Noyon, Senlis. Par contre, on connaît deux amphithéâtres: ceux d'Amiens et de Senlis. Analyse de la structure et des plans des théâtres ruraux : points communs et différences. En général, édifices légers constitués par une muraille d'enveloppe dont on retrouve la fondation, l'intérieur étant constitué, selon toute vraisemblance, d'une structure de bois : poteaux supportant planchers et gradins, structures creuses. À Ribemont-sur-Ancre (Somme) et Vendeuil-Caply (Oise), les théâtres sont constitués par une maçonnerie solide destinée à contenir la poussée d'un remblai intérieur, les gradins étant en pierre et reposant sur ce remblai ou sur des voûtes, comme dans l'amphithéâtre d'Amiens (Somme).

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